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Appel à la mobilisation nationale « à partir de lundi », annoncent FNSEA et JA

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, et son homologue des Jeunes agriculteurs ont lancé mercredi un appel à une mobilisation nationale des agriculteurs « à partir de lundi », pour « attirer l'attention des pouvoirs publics » et demander du « soutien ». (Article mis à jour à 11h24)

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« On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France », a déclaré Arnaud Rousseau (FNSEA) sur France Inter, au moment où les filières agricoles du pays sont en panne de trésorerie et craignent la signature d'un accord de libre-échange par l'Union européenne avec le Mercosur.

Si les deux syndicats ne prévoient pas pour l'heure de bloquer les autoroutes », comme cela avait été le cas l'hiver dernier, « on sera sur les ronds-points et boulevards d'Europe pour dénoncer cette incohérence européenne déclenchée par l'annonce du Mercosur », a promis Pierrick Horel, président du syndicat Jeunes agriculteurs, invité sur RTL.

« Nous ne voulons pas prendre les Français en otage »

« Cette mobilisation est là pour exprimer la colère des agriculteurs », a-t-il résumé, précisant « ne pas vouloir prendre les citoyens français en otage », faisant ainsi écho aux propos d'Arnaud Rousseau, pour qui l'objectif de cette mobilisation n'est pas « de bloquer » ni « d'affamer » la France.

Les actions prévues détaillées dans la journée

Les actions prévues dans le cadre de la mobilisation seront détaillées plus tard dans la journée, lors d'une conférence de presse dans l'après-midi.

Moins d'un an après un mouvement d'ampleur historique, l'alliance syndicale majoritaire  compte sur la mobilisation de « l'ensemble » des agriculteurs européens contre l'accord avec le Mercosur. « L'Europe ne doit pas être une passoire et elle ne peut pas importer des produits qui ne respectent aucun de nos standards », a estimé Arnaud Rousseau.

L'Union européenne semble déterminée à signer d'ici la fin de l'année un accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur, au grand dam de la France, qui le refuse toujours « en l'état ». Ce traité de libre-échange, négocié pendant 25 ans avant un premier accord conclu en 2019 mais jamais ratifié, prévoit notamment un quota d'importations de viande bovine latino-américaine de quelque 90 000 à 100 000 tonnes par an.

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